lundi 6 mai 2013

Un jean... Si vous voulez !

Isabelle Motrot choisit L'AUTRE JEAN 
pour son agenda culturel Si vous voulez mon avis diffusé le 9 avril sur Chérie 25.
  
A great report about the exhibition, signed Isabelle Motrot,
broadcasted on Chérie 25 on April, 9th.

Denim et de mots



Merci pour ces mots bleus, dorés, chaleureux et encourageants… 




Capture livre d’or

Thank you for these blue, golden, warm and encouraging words…



vendredi 3 mai 2013

Libérer les volumes



À partir d’un travail poussé à l’extrême sur l’anatomie,
amorcé dès 1988,
la coupe s’affirme et le jean se métamorphose.
« Le jean classique est mort. »
Le volume prend son autonomie ;  il s’échappe du corps.
Le pantalon n’a que faire de la différence des sexes.
Il provoque des attitudes et crée un langage formel :
attitudes futuristes, poches sculptées dans le denim, position des mains déplacées,
découpes morphologiques, mutations des proportions…
 
 Campagne « Mytholojean » printemps été 1989 © William Laxton 


Starting from some extreme work on the human anatomy begun in 1988,
 the cut started to assert itself and jeans underwent
a metamorphosis.
 “Classic jeans are dead.”
Volume comes into its own; it escapes from the body.
Trousers no longer care about the difference between the sexes.
They provoke new attitudes and create a formal language:
futuristic attitudes, pockets sculpted in the denim,
positions of the hands moved,
morphological cuts, changes in the proportions…

lundi 29 avril 2013

Le côté chair du cuir

Tout comme le jean, le cuir se prête à mille métamorphoses :
lavé, twisté, gratté, plissé, coloré, ciré, armé, scarifié, laserisé.
Matière noble, naturelle et vivante, elle s’embellit tel le denim avec le temps.
Originaire de Mazamet (Tarn), François Girbaud est d’emblée initié ;
le lieu est en effet un centre réputé de délainage  et de peausserie.
L’enfant du pays travaille naturellement ce matériau qu’il affectionne.
Son ouvrage Ma peau paru en 2005  en fait référence.


Dès 1975, la ligne Compagnie des Montagnes et des Forêts vise le haut de gamme made in France.
Dans les années 1980, Marithé et François Girbaud s’associent à l’italien Ruffo 

pour continuer  leurs expérimentations tant en matière de coupe que de traitement. 

Depuis 2001, la marque relance le cuir
à la faveur des techniques et effets développés pour le textile.
Surtout, elle fait retour sur l’authenticité du cuir en tant que peau. 

Défauts, rides et cicatrices sont  désormais ennoblis.
Les parties délaissées sont magnifiées et les effets d’usure amplifiés,
s’imposent comme de signes distinctifs de la marque.

        cuir froissé, été 2003                                cuir tatoué, été 1986                                       cuir démasqué, été 2006
© Jacques Gavard                             © Fabrizio Ferri                                     © Jacques Gavard


 Like denim, leather lends itself to a thousand transformations:
washed, twisted, scraped, pleated, coloured, waxed, reinforced, scored, lasered.
Like denim, the appearance of this noble, natural, living material improves with time.
Originally from Mazamet (Tarn), a renowned centre for wool pulling and hides and skins,
François Girbaud learned how to work with skins from an early age.
He finds it natural to work with this material and he has a great fondness for it.
The title of his book
Ma Peau (My Skin) appeared in 2005 alludes to this.
 

As early as 1975, the Compagnie des Montagnes et des Forêts line 
was aimed at the top-of-the-range Made in France market.
In the 80s, Marithé and François Girbaud teamed up with Italian manufacturer Ruffo
to continue their experiments on both the  cutting and treatment fronts.
 

Since 2001, the brand has re-launched leather
 using techniques and effects developed for textiles.
Above all, it has gone back to the authenticity of leather as a skin.  

Defects, wrinkles and scars are finished, neglected parts highlighted
and worn effects amplified as distinctive signs of the brand.

 

mercredi 24 avril 2013

Faire son cinéma II



C'est aussi Jean-Luc Godard qui signe le moyen-métrage du défilé 
de la collection été 1988 intitulée On s’est tous défilé,
 projeté pour la première fois lors d'une soirée spéciale, le 20 mars,
 à la toute nouvelle Vidéothèque de Paris ouverte dans les Halles.

Ce dernier déclinera l'invitation au Grand Bal Girbaud-Godard 
donné à l'occasion, souhaitant présenter un plus grand chois de films : 
"Je refuse de rassembler tous mes pauvres films pour le bal de vos riches costumes"


Jean-Luc Godard also directed the video for their fashion show SS 1988, On s’est tous défilé which was shown at the brand new Vidéothèque de Paris open in the Halles for a special evening on March 20th. 

He refused the invitation to the Grand Ball Girbaud-Godard 
that was given for the occasion, hoping to present a larger choice of films: 
“I refuse to gather all of my poor films for the ball honoring your rich costumes.”

Faire son cinéma

Pour cette unique expérience de campagne télévisée
commandée par la marque, Marithé+François Girbaud
refuse les symboles américains « sexe & rock’n roll »
que les agences de publicité imposent au jean
et souhaitent explorer une vision poétique.

En 1987, ils font appel au réalisateur Jean-Luc Godard
qui se prête exceptionnellement à l’exercice de façon radicale.
Son style est immédiatement reconnaissable :
collage, citations, hommages aux maitres de la peinture,
de la littérature, de la poésie et de la musique.


Closed Jean
Première série de 10 spots intitulés :
Non, non, non… oui (jean) / Rilke, « Lettres à un jeune poète » / Non, non, non… Oui (pull) /  
Rimbaud « Le Bateau ivre » / Rimbaud « L’étoile a pleuré rose » / Baudelaire « L’invitation au voyage »
1987 • 03’16’’

Closed Jean
Deuxième série de 7 spots intitulés :
Depuis des éternités / C’est quoi la mode / La mode est généreuse / C’est quoi la mode / C’est quoi la mode
1988 • 01’55’’

Métamorphojean
Troisième série de 5 spots intitulés :
L’Art / La Guerre / La Beauté / L’Amour / Le Cinéma
1990 • 01’40’’

For this unique experience of broadcast campaign
 ordered by the brand, Marithé+François Girbaud 
refuses the American symbols " sex and rock n roll "
 which advertising agencies impose on the jeans
 and wish to investigate a poetic vision.

In 1987, they ask to the director Jean-Luc Godard 
who lends himself exceptionally to the exercise in a radical way.
His style is immediately recognizable:
Collage, quotations, tributes in the maitres of the painting, 
the literature, the poetry and the music.

samedi 20 avril 2013

Trésor de traits

François Girbaud est un grand collectionneur – et amateur – de bandes dessinées. 
Lorsqu’il travaillait chez Western House,
Claire Bretécher, Marcel Gotlib et Nikita Mandryka (Le Concombre masqué)
avaient spécialement réalisé des dessins
pour des T-shirts vendus à la boutique.

Les bonnes relations perdurent : pour le dossier de presse été 1976 de Matricule 11342, 
Gotlib croque Superdupont en jeans Quatre Poches.

François Girbaud is a big collector-and fan- of comic books. 
When he worked at Western House,
Claire Bretécher, Marcel Gotlib and Nikita Mandryka (The masked Cucumber)
made sketches for T-shirts that sold in the shop.

They remained good friends: for the summer 76 press release
for Matricule 11342, 

Gotlib sketched Superdupont in Quatre Poches jeans. 

mercredi 17 avril 2013

Agrandir le cadre

Avant d’être une affiche aérienne et légère, le visuel de Steve Hiett
est une campagne publicitaire de l’été  2010 qui ne se veut pas si bleu horizon…
L’inversion des codes visuels de bases force le spectateur de manière inconsciente à redresser l'image.
L’air et l’eau, « or bleu », se confrontent aux sols désertiques pour dénoncer une certaine folie !
Précisément intitulée « Le monde est fou »,
cette campagne prolonge les précédentes campagnes nommées « Il n’y a plus de saison… »

Quant aux vêtements, les coupes se brouillent et se confondent,
les trompe-l’œil ne trompent pas le confort.
Le laser fixe les traces d’usures, les lacets comme les attributs masculins des statues grecques…




Before being an air and light poster, the picture of Steve Hiett
is an advertising campaign of the summer 2010 which does not aim to be so sky blue…
The inversion of the visual codes of bases forces the spectator unconsciously to rectify the image.
The air and the water, "blue gold", confront with desert soils to denounce a certain madness!
Exactly entitled "The world is crazy",
this campaign extends the previous campaigns named "There is no more season…"
As for clothes, the cuttings fall out and become confused, the trompe l’œil do not deceive the comfort.
The laser fixes the abrasion, the laces as the male attributes of the Greek statues…
 

mardi 16 avril 2013

Cène choc

Inspirée de « La Cène », la peinture de Léonard de Vinci (1498), 
cette publicité de l’été 2005 fait scandale…auprès de l’Eglise qui entend l’interdire.
La Cour de cassation finira par casser l’arrêt de la cour de Paris
considérant qu’il n’y a ni injure ni outrage aux fidèles de confession catholique.

L’émission « Culture Pub » réalise un sujet sur la genèse de cette campagne publicitaire.

 

Première diffusion le 21 novembre 2004
Chaîne : M6 • Réalisation : Rémy Deveze
Production : Christian Blanchas / CBSTV production07’54’’

Inspired by Leonardo de Vinci’s painting, The Last Supper (1498),  
this SS 2005 advertisement caused a scandal...
with the Catholic Church calling for it to be censored. 
  The Supreme Court of Appeals quashed the Paris Court’s decision,
judging that there was neither insult nor offense toward Catholics.
The famous program Culture Pub realize a subject on the genesis of this advertising campaign.